Un vrai péplum ?
Dimanche matin j'ai la bonne idée d'aller me faire un petit cinéma (oui car le dimanche matin, il n'y a pas un chat et les tickets sont moins cher). J'étais assez curieux de voir L'Aigle de la neuvième légion, car c'est pas tous les jours qu'un péplum sort au cinéma. Curieux oui, mais aussi un peu inquiet... d'abords parce que les retours des critiques et des spectateurs étaient très mitigés, mais aussi parce que les films de nos jours ont tendance à décevoir. Et j'ai été déçus... oh oui, j'ai été déçus.
Pour le casting on a le droit à Channing Tatum (déjà vu dans G.I Joe, voir ma critique) comme personnage principal et à Jamie Bell (Les insurgés, Jumper).
Le film commence bien. Le centurion Marcus Aquila est tout fraichement affecté dans une garnison au sud du mur d’Hadrien. Les autochtones n'étant pas des passionnés de tourisme, les conflits sont nombreux entre Romains et Bretons. Il ne tardera donc pas pour que notre centurion dévoile son potentiel lors d'une belle bataille. On savoure chaque scènes grâce à une ambiance assez réussie et une tension palpable à la fois entre les légionnaire vétérans et le nouveau commandant et entre envahisseur Romain et natifs. J'ai aussi remarqué une volonté toute particulière dans le film de rendre l'ensemble réaliste. Les légionnaires râlent, ils se salissent, ils vomissent avant un engagement, bref, c'est pas trop mal. On commence à s'attacher à cette garnison et à son nouveau chef. Puis viens alors le début de la quête : "récupérer l'Aigle de la neuvième légion".
Frodon et Sam partent en voyage...
Et pour se faire, Marcus Aquila va décider d'y aller seulement accompagné par un esclave originaire du coin. Il parait que c'est pour passer inaperçu... c'est surtout un prétexte pour lancer une quête en duo comme Frodon et Sam dans le Seigneur des Anneaux. Au lieu d'aller au Mordor, ils vont en Breton du nord, au delà du mur. Au lieu de détruire un anneau, ils vont chercher une statuette, bref les similitudes sont nombreuses. A partir de ce moment, le film prend un virage radical... adieu l'ambiance Romaine, adieu les légionnaires de la garnisons (vous ne les verrez plus du tout), adieu l'intérêt du film. Oui, car à partir de maintenant vous allez vous ennuyer.
Le reste du film est un long voyage sur des terres brumeuses, froides et sombre. Quelques rencontres, de temps en temps, quelques dialogues entre le "maitre" et "l'esclave" et puis voilà. Plus d'une heure de film sans intérêt, fade et terriblement longue. Il y a bien la question "l'esclave va t-il trahir le maitre ?" qui reste en suspend, mais franchement on s'en fou un peu. De toute façon on sait déjà que le héros va réussir sa quête, donc à quoi bon ?
L’apothéose
Mais ce qu'il y a de plus grand, de plus merveilleux, de plus réussie, c'est la fin ! Comment ne pas tomber sous le charme de ces 37 secondes (à 1 ou 2 minutes près) de scène finale ? Un retour à Rome, une remise de trophée, une phrase qui tue et voilà, c'est pesé, emballé et expédié. Diantre, je ne m'attendais pas à une fin à rallonge comme pour le Seigneur des Anneaux, mais quand même... Comment ont-ils osé ?! Comment peut-on faire 1h50 de film pour finir sur une scène pitoyable comme celle là ?! Ils n'avaient plus de budget pour faire une vraie fin ?
Conclusion :
L'aigle de la 9ème légion avait un gros potentiel, et il le montre pendant les 30 premières minutes... malheureusement le film prends un virage radical en cours de route qui lui fait perdre tout son intérêt. Sans compter la scène finale qui est tout simplement risible. Mi-péplum mi-nanar, c'est triste d'en arriver là.
Note : 2 / 5
En bref : C'est un gros gâchis... plus le film avance, plus il perds de l'intérêt et plus les scènes sont bâclées.
entièrement daccord, mais le pire pour moi, c'est l' accoutrement des soit disans bretons, qui ressemblent plus à des iroquois, qu'à des guerriers celtes, le film Centurion, n'était pas térrible, mais au moins ils avaient fait un peu de recherche historique, là on nage en plein l' anachronisme... heureusement pour eux, que ça se veut l'adaptation d'un roman, la pillule passe un peu mieux comme ça.
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