mercredi 28 septembre 2011

300




Sortie en France : mars 2007
Genre : Péplum, Épopée, Action, Fantastique
Réalisateur et Scénariste : Zack Snyder
Durée : 01H55min
Avec : Gerard Butler, Lena Headey et Rodrigo Santoro
Titre original : 300

La légende des 300 Spartiates

Selon la légende, en l'an -480, quelques centaines de Spartiates s'opposèrent à l'immense armée de Perse. Posté à l'embouchure d'un canyon naturel, l'effet entonnoir forçait les Perses à attaquer par petite vague, laissant ainsi aux Spartiates la possibilité d'écraser vague par vague les envahisseurs. Même s'ils se font tous exterminer, les hommes de Léonidas provoquèrent tellement de pertes parmi les troupes de Xerxès que leur moral en avait pris un sacré coup. 300 nous raconte en détail l'histoire de cette légende haute en couleurs via la vision du réalisateur et scénariste Zack Snyder.


Le calme avant la tempête.


Il va y avoir de la viande collée aux murs !

Étant donnée qu'il s'agit d'une légende, le film est raconté comme tel. Effet de style, effet visuel, exagération, surnaturel, seront de la partie. La première partie du film est d'ailleurs très orienté coutumes et légendes Spartiates. On y apprends leur mentalité, leur goût acéré pour la guerre et le combat, etc... C'est clairement un prologue pour nous faire une image de l'état d'esprit de ces guerriers farouches. La seconde partie se concentre exclusivement sur la bataille contre les Perses. Du coté réalisation, il y a un effet de filtre coloré permanent, ce qui renforce cette impression de légende des temps anciens, que l'on s'imagine se faire raconter par un vieux barbu dans une taverne (il y a aussi la voie grave et forte de Xerxès). Une technique qui renforce un peu le coté onirique et lyrique de l'histoire. Et c'est plutôt bien fait et plaisant à regarder (contrairement à d'autres films où ça tiens de la plaisanterie (Valhalla Rising ?)).


"This is Spartaaa !"


Léonidas, le roi des Spartiates, est interprété avec brio par Gerard Butler. Un rôle de grande envergure qui lui va comme un gant ! Les autres personnages sont intéressants mais vraiment secondaires, même si Lena Headey apporte un peu de douceur dans ce monde de brute. Les doublages sont correctes, mais sans plus (je recommande vivement de le regarder en VO une fois). La musique est écrite par Tyler Bates, varie beaucoup, allant du classique épique comme l'on entend dans la plupart des péplums, au son plus rock / métal lors de certaines scènes (ce qui pourrais choquer au premier abord, mais finalement ça passe assez bien). Si le scénario est déjà connu et laisse rarement place aux rebondissements, le film étonne par sa mise en scène et son ambiance originale.

Une guerre antique

Le problème c'est que son coté très "légendaire" ne plaira pas à tout le monde. On note aussi la présence de scènes vraiment étranges et dérangeante (les hommes-créatures complétement déformés, la scène dans la tente de Xerxès, le bourreau des généraux déchus, etc...). Bref, autant ça change, autant ça n'y serait pas, ça n'aurais pas fait de mal non plus. Notons aussi que le film est très gore, giclées de sang, têtes qui volent et corps transpercés font le quotidien du film. D'autant plus que la présence de cadavres qui s'entassent sert même le scénario (chaque soir les spartiates entassent les charognes pour faire un "mur" est gêner la progression des ennemis). Bref, tout n'est pas parfait.


Qui s'y frotte s'y pique.


Conclusion :

C'est difficile de donner un avis tranché sur ce film. A la fois jouissif sur certaines scènes, à la fois bizarres et malsaines sur d'autres, le film à des bons cotés comme des mauvais. Personnellement, si j'ignore les quelques passages étranges, je trouve le film vraiment excellent dans son ensemble. Impossible de s'ennuyer, chaque secondes de combat est une ode à l'art de la guerre. Difficile de faire plus épique lorsqu'on assiste à une bataille acharné entre 300 spartiates contre des milliers de perses.

Note : 4 / 5

En bref : 300 est film à part. Beaucoup de personnalité, d'action et de répliques cultes. Il faut être dans le trip pour vraiment l'apprécier.

dimanche 18 septembre 2011

Les chemins de la liberté




Sortie en France : janvier 2011
Genre : Drame, Survie, 2nde guerre mondiale
Réalisateur et Scénariste : Peter Weir
Durée : 02H14min
Avec : Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan et Colin Farrell
Titre original : The Way Back

L'enfer soviétique

Peter Weir, réalisateur et scénariste de Master & Commander : de l'autre côté du monde remet le couvert pour un nouveau film sur le thème de la seconde guerre mondiale et ses atrocités. Alors que le troisième Reich envahie la Pologne par l'Ouest et les Russes par l'Est, des milliers de civils sont emprisonnés sans véritables raisons. Traités d'espions, de collaborateurs ou encore d'ennemis de la nation, ils sont envoyés dans des régions inhospitalières pour être enfermer dans des camps de travail forcé. Notre héro, dont je ne me souvient pas de son nom, est Polonais et se fait arrêter en Russie puis il est envoyé en prison en pleine Sibérie. De là, il va comploter pour élaborer un plan d'évasion avec quelques autres taulards venus des quatre coins du monde.


Une nouvelle épreuve olympique : la traversé de rivière gelée.


Tiré d'histoire vraie !

Pour s'évader, nos petits héros vont devoir parcourir plus de 10 000 kilomètres à pied, de la toundra sibérienne glacée, jusqu’à la grande muraille de Chine, en passant par la Mongolie et le désert de Gobie. Bref, une vraie épopée traversant des territoires plus dangereux les uns que les autres et mettant à rude épreuve la capacité de survie du groupe. Voilà pour le scénario, qui même s'il est assez classique, est tiré d'une histoire vraie et nous permet de voir une facette peu exploité dans les films : L'enfer soviétique durant la seconde guerre mondiale.


Oui, non mais il faut savoir rester discret quand on s'évade.


Pour ce qui est des protagonistes, on peut dire qu'on a le droit à tous les types de personnes que l'on peut croiser dans une prison. Du vraie salopard sans scrupules au pauvre diable qui n'a rien fait de mal. Jim Sturgess dans le rôle du personnage principal est surprenant. La qualité de jeu des acteurs est assez bonne, ainsi que les doublages (enfin en général, on remarque quelques ratés de temps en temps). La musique n'est pas inoubliable et la réalisation est très correcte. Mixant parfaitement, entre les plans larges pour exprimer l'immensité des paysages et sa longue traversé, et entre les portraits pour souligner les grimaces de ces hommes qui souffrent. De la souffrance on en voit vraiment beaucoup. Entre le froid, le chaud, la faim, la soif et la fatigue, les personnages vont faire preuve d'un courage surhumain pour continuer à avancer. Certains mourront en chemin, d'autres abandonnerons.

Un long, très long voyage

Ce que l'on pourrait reprocher au film, c'est peut-être la longévité du voyage. Et aussi le manque d'action pendant le périple. Mais comment faire paraitre l'exploit que réalise ces prisonniers sans en dénaturer l'essence ? Si on avait enlevé quelques scènes où on les voit juste marcher, le film serait-il vraiment meilleur ? Je ne pense pas. L'histoire se veux réaliste car c'est tiré de la réalité. Le voyage a été long et terrible, est c'est ainsi qu'on le perçois dans le film. D'autan plus que cela donne le temps au spectateurs de s'attacher petit à petit aux personnages. On souffre en même temps qu'eux, et on est triste lorsque l'un d'eux trépasse.


"Un kilomètre à pied, ça use, ça use... un kilomètre à pied..."


Conclusion :

Voilà un film qui m'a agréablement surpris. Je m'attendais à un énième film sur la guerre, et au final j'ai eu le droit à un film plein d'humanité, de courage et de volonté. Un film qui retranscrit avec audace le calvaire qu'a vécu ces hommes pour retrouver la liberté, quitte à en mourir. Des bonnes surprises dans ce genre, j'en redemande !

Note : 4 / 5

En bref : Sans aucun doute un bon film. Poignant et prenant, Les chemins de la liberté est un très bon divertissement.

lundi 12 septembre 2011

Rock of Ages




Sortie en France : septembre 2011
Genre : Adresse, Stratégie
Développeur : Ace Team
Editeur : Atlus
Prix : 8 € environ

Mais qu'est-ce donc ?

Quand on regarde les premières images de Rock of Ages, on ne peut pas s'empêcher de se demander qu'est ce qui c'est passé dans la tête des développeurs. Un concept tout droit sortie d'un délire en fin de soirée bien arrosée ? Un week-end organisé dans un parc d'attraction entre tout l'équipe ? Les émeutes de Londres ? Pour faire simple, Rock of Age vous propose de diriger un boulet à travers un parcours en descente pour prendre de la vitesse (et donc de la puissance d'impact) pour aller enfoncer la porte du château de votre adversaire. Le jeu se compose de deux parties, celle où vous contrôler votre rocher, et l'autre où vous construisez et organisez votre défense. Voyons voir ce que ça donne...


Un caillou qui roule, rien de plus simple comme concept.


Nous verrons en détail le gameplay plus tard. Commençons par l’esthétique et les graphismes, qui, comme vous l'aurez surement remarqué, sont assez particulier. Le jeu donne une impression de pêle-mêle de tous les genres artistiques, allant de la Grèce antique jusqu'au style contemporain. Les personnages sont représentés comme des feuilles de papier tandis que les bâtiments et autres décors sont en 3D. On pourrais croire que cela rends mal et que c'est de mauvais goût, mais en fait ça passe plutôt bien. L'humour est bien entendu omniprésente dans le jeu, des personnages ridicules, des bruitages "à la bouche", des blagues aussi stupides que puériles, bref, c'est du bas niveau (pipi caca) et ça a le mérite de détendre au début. Mais à la longue, ça peut vite devenir lourd. C'est pour cela que je conseille de jouer à ce jeu à petites doses. Enfin, j'aimerais aussi parler rapidement de la musique qui reprend les grands thèmes de l'époque de chaque niveau et accompagne parfaitement bien les parties.


La partie stratégique consiste à préparer sa défense.


Tout casser, dans la joie et la bonne humeur.

Bien, passons au gros morceau et l'originalité de ce titre : le gameplay. Une partie commence par une vue stratégique de la situation. Elle permet de construire vos premières défenses sur le chemin qui descend vers votre château, pendant que vos hommes sculptent votre premier boulet. Cette phase s'inspire beaucoup des jeux de type "Tower Defense" : Chaque bâtiments de défense coute des pièces d'or, occupe un certain ombre de cases et leur construction prend quelques secondes. Au début, vous n'avez pas beaucoup de fonds, il faut donc choisir judicieusement ce que vous allez bâtir et où. Il existe plusieurs types de bâtiments. Les tours qui assurent le rôle de murs pour bloquer (ou tout du moins gêner l'avancée de votre adversaire), les catapultes qui tirent sur le boulet ennemis, les tonneaux de dynamites qui explosent au contact, les "animaux béliers" qui chargent et pousse le boulet lorsqu'il est proche, etc... j'en passe car il y en pas mal. Une fois votre argent dépensé et votre boulet terminé, il est temps de passer à l'offensive !


L'eau vous freine, ce qui vous fait perdre votre potentiel de desctruction.


La seconde partie, beaucoup plus arcade vous donne le contrôle direct de votre rocher. La folle descente commence au milieu de la carte en direction de la base du belligérant. L'objectif est de descendre le plus rapidement, tout en détruisant le maximum de bâtiments adverses (ça vous rapporte des sous et permet de dégager le passage pour les boulets suivants), et en gardant en tête que votre boulet est relativement fragile. En effet plus il prend des coups dans les choc et face aux tirs ennemis, plus il s’effrite et diminue en taille. Plus le boulet et petit, moins il fera de dégâts sur la porte du château adverse. Il est également possible d'acheter des améliorations pour votre boulet lors de son lancement (comme une meilleur défense, une meilleur attaque ou encore le fait de pouvoir faire des doubles sauts).



Les niveaux se complexifient de plus en plus.


Attaquer ou défendre ?

Toute la subtilité du jeu réside dans le fait de bien gérer à la fois l'attaque et la défense. Car en même temps que vous jouez, l'adversaire aussi construit des défenses et attaque avec son rocher. Le jeu fini par ressembler à une course folle. Aussi si vous réalisez une descente rapide, vous pourrez lancer votre prochain boulet plus tôt (le temps de construction étant fixe et commençant dès la perte du boulet en cours). La fragilité du boulet, la quête d'argent, la destruction de la porte ennemie, ralentir ou endommager le boulet adverse... tous ces éléments sont liés. Il est donc possible d'aborder des stratégies très diversifiés. D'autant plus que les différentes pistes offrent des challenge assez variés.


Il y a aussi des Boss !


Conclusion :

Bref, Rock of Ages a de quoi séduire. Cependant, bien qu'il offre pas mal de possibilités, on se retrouve finalement toujours à faire la même chose. Alors certes, le jeu n'est vraiment pas cher et se repose sur une réalisation décente, mais il manque un petit quelque chose... le principe est sympathique, mais il n'est pas addictif. Un mode multijoueur est bien présent, aussi que quelques modes de jeu (guerre, contre la montre, etc...). Mais ça reste un jeu pour délirer quelques minutes (heures ?) et se détendre après une journée difficile. Rien bien de plus.

Note : 4 / 5

En bref : Une assez bonne surprise. Un concept simple et efficace ainsi qu'une personnalité propre. Rock of Ages est un petit jeu sympathique.

dimanche 4 septembre 2011

Robin des Bois




Sortie en France : mai 2010
Genre : Aventure, Action, Médiéval
Réalisateur : Ridley Scott
Durée : 02H20min
Avec : Russell Crowe, Cate Blanchett, Mark Strong
Titre original : Robin Hood

Encore un Robin des bois ?

On ne compte plus le nombre d'adaptations de la célèbre légende de Robin des Bois. Même en réfléchissant bien, il n'y en a que deux qui m'ont vraiment marqué. Tout d'abord le Robin des Bois de Disney qui a bercé mon enfance ainsi que, plus tard, le Robin des bois : Prince des Voleurs de Kevin Reynolds avec Kevin Costner sorti en 1991. Alors pourquoi faire une énième adaptation ? Une simple remise aux goùts du jour ? Mystère. Néanmoins lorsqu'on apprends que c'est Ridley Scott à la barre et en plus travaillant de concert avec Russel Crowe, on ne peut s'empécher de tendre l'oreille. Oui, car ce duo est tout de même à la genèse de l'excellent Gladiator, sorti en 2000, et qui selon moi, est le meilleur péplum sortie de cette décennie. Robin des bois nouvelle génération va t-il convaincre ? sera t-il du même gabarit que Gladiator ?



Un des rares moment où Robin brandit son arc.


Apparemment oui.

Tout d'abords, si vous vous attendez à voir la même histoire racontée différemment, vous vous méprenez. Le scénario de Robin des Bois tape dans l'originalité. Au lieu de ce concentrer sur le duel entre Robin et ses amis voleurs contre le Prince Jean et ses sbires, l'intrigue du film va tourner autour de l'origine de la légende de Sherwood. Une sorte de pré-quelle qui s'autorisa quelques libertés. D'ailleurs, à la fin du film, on a le droit à un petit message tout mignon du genre : "Voilà comment est né la légende de Robin des Bois".



Robin et la belle Lady Marianne


Commençons par ce que j'ai bien aimé. L'ambiance médiévale est assez bien retranscrite et on prends toujours autant de plaisir à voir Russell Crowe en tunique / armure, prêt à trancher quelques têtes. J'ai aussi apprécié le décalage scénaristiques avec l'habituelle histoire, ça fait plaisir de ne pas voir et revoir toujours la même chose avec des acteurs différents. Les doublages en français sont assez correct : chose qui devient assez rare. Même si le film est assez long, il garde un rythme assez élevé ce qui évite l'ennuie et les scènes à rallonge.

Mais peut-être celui de trop.

Le problème de Robin des bois, c'est qu'il a aussi pleins de petits défauts. Le premier est sans aucun doute son manque de souffle, d'envergure, d'implication du spectateur. Il manque l’élan épique nécessaire pour accrocher le public, surtout pour un film racontant l'histoire d'un tel mythe. On s’attend forcement à quelque chose qui prend les tripes et qui vous fait vivre une aventure extra-ordinaire. Or, dans Robin des Bois, ça ne viens pas. Les personnages sont creux et n'arrivent pas à susciter l’intérêt. Je pense aussi à la musique qui aurait pu participer à cet engouement, mais elle n'y parvient pas. Marc Streitenfeld, le compositeur ne semble pas très inspiré, même avec les thèmes médiévaux / celtiques d'assez bonne facture.



"It's a trap, sir Robin !"


De plus, j'ai trouvé les décors un peu "cheap" dans le film. Pas de grande forteresse, pas de grand village ou de ville... tout est plutôt petit. Je sais pas si c'est une impression commune, mais en tout cas, moi, ça m'a assez dérangé. Les scènes d'actions (de combats) sont parfois un peu confuses, un peu brouillon, et pas assez sale pour être réaliste. Il y a aussi les "flash-back" sans intérêt et des débuts d’incohérence dans le scénario et certains dialogues. Les enfants de la forêts qui volent au début du film et qui viennent aider lors de la bataille final contre les français... sans vraiment d'explications. Un roi français ridicule (pour un soit-disant "méchant" ça le fait pas trop). Robin des Bois c'est avant tout un excellent archer, non ? Dans le film, on peut compter sur une main le nombre de fois qu'il utilise son arc. Bref, on sent que ce n'est pas tout propre, c'est un peu bancale sur les bords.

Conclusion :

Robin des bois avait du potentiel, mais il est difficile de pouvoir tirer son épingle du jeu lorsqu'on vie dans l'ombre d'un mastodonte comme Gladiator. Il manque finalement pas mal de choses pour rendre ce film indispensable. A commencer par une dimension épique. C'est aussi difficile de s'attacher à des personnages aussi creux.

Note : 3 / 5

En bref : Difficile de ne pas être déçu lorsqu'on s’attend à un Gladiator bis. Le film est pas mal, mais il est loin d'être mémorable.