Sortie en France : janvier 2011
Genre : Drame, Survie, 2nde guerre mondiale
Réalisateur et Scénariste : Peter Weir
Durée : 02H14min
Avec : Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan et Colin Farrell
Titre original : The Way Back
L'enfer soviétique
Peter Weir, réalisateur et scénariste de Master & Commander : de l'autre côté du monde remet le couvert pour un nouveau film sur le thème de la seconde guerre mondiale et ses atrocités. Alors que le troisième Reich envahie la Pologne par l'Ouest et les Russes par l'Est, des milliers de civils sont emprisonnés sans véritables raisons. Traités d'espions, de collaborateurs ou encore d'ennemis de la nation, ils sont envoyés dans des régions inhospitalières pour être enfermer dans des camps de travail forcé. Notre héro, dont je ne me souvient pas de son nom, est Polonais et se fait arrêter en Russie puis il est envoyé en prison en pleine Sibérie. De là, il va comploter pour élaborer un plan d'évasion avec quelques autres taulards venus des quatre coins du monde.
Tiré d'histoire vraie !
Pour s'évader, nos petits héros vont devoir parcourir plus de 10 000 kilomètres à pied, de la toundra sibérienne glacée, jusqu’à la grande muraille de Chine, en passant par la Mongolie et le désert de Gobie. Bref, une vraie épopée traversant des territoires plus dangereux les uns que les autres et mettant à rude épreuve la capacité de survie du groupe. Voilà pour le scénario, qui même s'il est assez classique, est tiré d'une histoire vraie et nous permet de voir une facette peu exploité dans les films : L'enfer soviétique durant la seconde guerre mondiale.
Pour ce qui est des protagonistes, on peut dire qu'on a le droit à tous les types de personnes que l'on peut croiser dans une prison. Du vraie salopard sans scrupules au pauvre diable qui n'a rien fait de mal. Jim Sturgess dans le rôle du personnage principal est surprenant. La qualité de jeu des acteurs est assez bonne, ainsi que les doublages (enfin en général, on remarque quelques ratés de temps en temps). La musique n'est pas inoubliable et la réalisation est très correcte. Mixant parfaitement, entre les plans larges pour exprimer l'immensité des paysages et sa longue traversé, et entre les portraits pour souligner les grimaces de ces hommes qui souffrent. De la souffrance on en voit vraiment beaucoup. Entre le froid, le chaud, la faim, la soif et la fatigue, les personnages vont faire preuve d'un courage surhumain pour continuer à avancer. Certains mourront en chemin, d'autres abandonnerons.
Un long, très long voyage
Ce que l'on pourrait reprocher au film, c'est peut-être la longévité du voyage. Et aussi le manque d'action pendant le périple. Mais comment faire paraitre l'exploit que réalise ces prisonniers sans en dénaturer l'essence ? Si on avait enlevé quelques scènes où on les voit juste marcher, le film serait-il vraiment meilleur ? Je ne pense pas. L'histoire se veux réaliste car c'est tiré de la réalité. Le voyage a été long et terrible, est c'est ainsi qu'on le perçois dans le film. D'autan plus que cela donne le temps au spectateurs de s'attacher petit à petit aux personnages. On souffre en même temps qu'eux, et on est triste lorsque l'un d'eux trépasse.
Conclusion :
Voilà un film qui m'a agréablement surpris. Je m'attendais à un énième film sur la guerre, et au final j'ai eu le droit à un film plein d'humanité, de courage et de volonté. Un film qui retranscrit avec audace le calvaire qu'a vécu ces hommes pour retrouver la liberté, quitte à en mourir. Des bonnes surprises dans ce genre, j'en redemande !
Note : 4 / 5
En bref : Sans aucun doute un bon film. Poignant et prenant, Les chemins de la liberté est un très bon divertissement.
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